Saint-Eustache, le 14 septembre 2021 — La Coalition Santé Laurentides (CSL) poursuit sa tournée
laurentienne à l’Hôpital de Saint-Eustache, dans l’objectif de faire connaître les besoins urgents en
soins de santé et services sociaux qu’ont les citoyennes et les citoyens des Laurentides. Bien qu’il
soit heureux et nécessaire que le projet de modernisation et d’agrandissement de l’hôpital bénéficie
des mesures d’accélération prévues par le PL-66, l’augmentation critique dans la dernière
décennie de la population des Basses-Laurentides que dessert l’hôpital, en plus de la population
du territoire de Laval-Ouest et la nation Mohawk de Kanesatake, est venue fragiliser de manière
sérieuse sa capacité hospitalière, faute de financement et de ressources adéquates. Pour les
membres de la CSL et de la communauté de l’Hôpital Saint-Eustache, la situation est à ce point
alarmante que l’échéancier de construction doit commencer dès maintenant et ne pas perde un
jour de plus.
Passer à une vitesse supérieure et avoir de l’ambition
« Les membres du comité directeur de la CSL ont échangé avec les élus, les usagers, le personnel
de soin et les médecins pour faire le point sur la situation actuelle à l’Hôpital de Saint-Eustache.
Certes, la pandémie a été au cœur de nos discussions. Mais elle n’a mise en lumière que
l’inconvenance d’une capacité d’accueil et de traitement des patients qui existait bien avant et qui
a atteint ses limites. C’est une situation tout à fait inacceptable, sachant l’importance de la
population des Basses-Laurentides, l’hôpital qui la dessert nécessite une mise à niveau notable,
pour lui permettre de pleinement jouer son rôle », déclare d’entrée de jeu Marc L’Heureux, préfet
de la MRC des Laurentides et membre du comité directeur de la CSL.
La pérennité de l’Hôpital et de la région passe l’augmentation de sa capacité hospitalière
« Rappelons que l’Hôpital de Saint-Eustache avait déjà atteint un point critique il y a plus d’une
décennie, notamment en ce qui concerne l’incongruité de son urgence et le manque important de
plateaux techniques et de soins intra hospitaliers. La modernisation arrivera déjà 5 ans trop tard,
notre hôpital peine à recevoir adéquatement les spécialistes, alors qu’ils s’empilent et s’éparpillent,
affectant de plein fouet les patients. Pour assurer un corridor de services qui soit solide afin de
desservir adéquatement un bassin de près de 300 000 personnes, l’Hôpital de Saint-Eustache doit
être en mesure d’assurer une complémentarité avec l’Hôpital régional de Saint-Jérôme, et ceci
passe par l’augmentation notable de sa capacité hospitalière » affirme le Dr Lino Gianni Birri,
spécialiste en médecine interne générale à l’Hôpital de Saint-Eustache.
Appel aux parties prenantes pour trouver une solution locale innovante
« Soyons clairs : ça fait deux mois qu’à chaque semaine, on demande aux gens de ne pas venir à
l’urgence de l’Hôpital de Saint-Eustache. Nous sommes près du point de rupture. Et ce sera ensuite
l’effet domino sur les autres centres hospitaliers de la région, fragiles également. Nous ne pouvons
rester les bras croisés jusqu’à ce que les solutions annoncées par le gouvernement pour résoudre
la crise du personnel de la santé commencent à prendre effet — ce qui peut prendre encore des
semaines et et des mois: il nous faut agir maintenant et sortir des sentiers battus. Nous en appelons
à une concertation de toutes les parties pour imaginer des solutions simples, claires et rapides
visant à mieux soutenir le personnel infirmier et soignant. À court terme, tentons une solution locale
innovante à Saint-Eustache, en collaboration avec Saint-Jérôme », avance la Dre Lyne Couture,
médecin de famille, membre du comité directeur de la CSL et vice-présidente de l’Association des
médecins omnipraticiens Laurentides-Lanaudière (AMOLL).
Rappeler aux membres laurentiens du Conseil des ministres leurs engagements
« Il y a à peine 4 ans, le député de la circonscription Deux-Montagnes, alors dans l’opposition,
aujourd’hui membre du Conseil des ministres, défendait à juste titre qu’il est inacceptable que les
Laurentiens aient à se déplacer hors de leur région pour recevoir des soins secondaires de base.
C’est encore le cas aujourd’hui, devons-nous nous en désoler. Le financement, comme il le disait
à l’époque, n’a pas suivi le patient. La Motion unanime du 6 mai à l’Assemblée nationale lui donne
aujourd’hui toute la légitimité, de même qu’à ses autres collègues ministres et députés de la région,
que son gouvernement livre le rattrapage financier nécessaire et ait un plan de match pour
accélérer la modernisation et l’agrandissement de tous nos six centres hospitaliers de la région »,
affirme Denis Martin, préfet de la MRC de Deux-Montagnes et maire de Deux-Montagnes.
Solidarité du sud au nord de la région des Laurentides, pour notre juste part
« Nous avons le même objectif, du sud au nord de notre région : c’est d’obtenir ce qu’il faut pour
notre population afin d’avoir accès aux soins appropriés peu importent les circonstances. Je pense
que nos impôts valent les impôts de tout le monde au Québec : il est juste et normal d’avoir un
retour équitable pour la santé des citoyens eustachois et des Laurentides », croit quant à lui Pierre
Charron, maire de la ville de Saint-Eustache. En solidarité avec sa consœur de Saint-Jérôme et ses
confrères de Mont-Laurier, de Rivière-Rouge, de Sainte-Agathe-des-Monts et de Lachute, il exige
également un retour à la gouvernance locale et la proximité d’accès, pour améliorer le recrutement
et la rétention du personnel et plus globalement renforcer l’accessibilité d’une offre de soins de
santé primaires et secondaires complets dans toute la région.
Une responsabilité collective
« On ne réalise pas à quel point la région des Laurentides est une région d’importance au
Québec : la 4e plusgrande région— à peine 120 000 personnesde moins que la Capitale Nationale
— et surtout le 2e plus grand territoire de CISSS. Il est une source de préoccupations majeures
pour notre région et c’est pourquoi nous réclamons un engagement du gouvernement afin
d’améliorer l’accès aux soins, par un hôpital régional fort avec cinq autres hôpitaux satellites tout
aussi solides. Les Laurentiens doivent pouvoir bénéficier de la couverture de tous les soins
primaires et secondaires, ce qui est encore loin d’être le cas . Ceci se corrige par un rattrapage
financier tel que le souhaitaient les parlementaires unanimement le 6 mai 2021 dernier», conclut le
Dr Daniel Picard, nucléiste, membre du comité directeur de la CSL et président de l’Association
des médecins et des professionnels pour l’avancement de l’Hôpital de Saint-Jérôme.
Toujours dans l’objectif que la région obtienne sa juste part des ressources et des infrastructures
dédiées à la santé et que les Laurentiennes et les Laurentiens puissent recevoir des soins de qualité
à proximité, la CSL, qui a débuté sa tournée à Mont-Laurier et à Rivière-Rouge (2 septembre), s’est
ensuite arrêtée à Saint-Jérôme et Sainte-Agathe-des-Monts (7 septembre), avant de conclure sa
tournée plus tard dans la journée à Lachute.
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À propos de la Coalition Santé Laurentides
La Coalition Santé Laurentides (CSL), soutenue par un comité directeur et un comité consultatif
qui regroupent élus, gens d’affaires, personnel médical et intervenants communautaires, prend
position et agit comme porte-voix auprès des décideurs pour obtenir un financement et des
infrastructures à la hauteur des besoins en matière de soins de santé et de services sociaux dans
les Laurentides. Pour en savoir plus : coalitionsantelaurentides.ca
Pour information :
Joanie Trudeau, Conseil des préfets et des élus de la région des Laurentides
Jtrudeau@prefetsdeslaurentides.ca // (438) 884-5084